Le challenge AE se termine (du moins, la session 2022, et je compte bien rempiler avec la session 2023 !). Petit bilan de mes lectures AE tout au long de l’année :

Janvier (Chatoyance)

Dark Cupidon de Line Carazachiel

Février (Amour/Amitié)

La Dernière Anastasia de Tina Muir ; Le crépuscule des dieux T1 d’Agnès Massion

Mars (Printemps)

Bayou Fantasy T1 de C. C. Mahon

Avril (Rire)

Un espion aux Enfers d’Edouard Teulières

Mai (Liberté)

Les Enfants de la Déesse de Rose P. Katell

Juin (Apprentissage)

La Selkie T1 de Megära Nolhan

Hors thème : Sur les traces du Graal T1 de Victor Savignac ; Drewid T1 de Laurence Chevallier

Juillet (Détente)

Fabuleux nectar de Vincent Portugal ; Le Chant des Sables d’Aidan Fox ; Question de temps d’E.R. Link

Août (Couleurs)

Le Maître des Esprits de Marine Stengel

Septembre (Renouveau)

Le Page de l’Aurore d’Astrid Stérin

Octobre (Frissons)

Dullahan de Marine Kelada ; Sorceraid S1 de Léna Lucily

Novembre (Obscurité)

Vegas Paranormal T1 de CC Mahon

Décembre (Fêtes hivernales)

Dark X-Mess de Will Carazachiel et Greg Dublin 

 

Quelques lectures mitigées mais, sinon, j’ai beaucoup aimé la plupart de mes lectures. Un constat qui m’engage à lire plus d’autoédités à l’avenir ! Et avec quelques séries entamées en plus, que j’espère bien poursuivre durant la session 2023.

Vegas Paranormal est une série d’urban fantasy en 6 tomes. J’en ai lu le premier tome.

Erica Saint Gilles est propriétaire d’un bar réservé aux créatures surnaturelles à Las Vegas et dirige une petite équipe hétéroclite. Plus qu’un simple job, c’est son refuge ; bardé de protections magiques, elle s’y terre pour échapper à la vengeance éventuelle d’un ex sadique. Cependant, lorsqu’un tueur s’en prend à ses employés, elle n’a plus d’autre choix que de faire face à la part sombre de son passé qu’elle s’efforçait de fuir… si elle parvient à surmonter la peur qui la ronge depuis des années.

Qu’on se le dise… j’aime les histoires dans lesquelles un passé sombre refait surface. Et là, nous sommes servis ! Le rythme est parfois un peu rapide, mais le style est fluide, et l’histoire est prenante. Pas de romance centrale, ici, ni même très visible, je suspecte à peine l’éventuel futur love interest d’Erica… car clairement, ce n’est pas le propos, et j’en suis ravie. La relation centrale est plutôt celle de l’équipe soudée, même s’il y a quelques feelings amoureux potentiels, et c’est appréciable. Tous se traînent des casseroles, on ne sait pas encore quoi pour la plupart, et je suis curieuse de les découvrir. C’est un peu toujours ma crainte avec l’urban fantasy, une romance trop présente avec des tropes que je n’aime pas et des clichés sexistes. Ici, pas du tout.

D’ailleurs, un thème prépondérant dans cette histoire est le sexisme. Tout d’abord, à travers le passé d’Erica avec son ex, un pervers narcissique manipulateur qu’il la réduisait à l’état de chose en sa possession et qu’elle a fini par fuir, jusqu’à changer de nom et couper les ponts avec sa famille, pensant ainsi les protéger. A travers la nymphe battue par son conjoint, mais auprès de qui elle retourne à chaque fois, croyant à ses promesses de changement. A travers Lola, la flic, mise sur la touche, qui doit bosser plus dur que ses homologues masculins pour se faire respecter dans le métier ; où, quand elle proteste et manifeste son opinion, on la considère comme une hystérique, quand un homme ne ferait que ‘faire valoir son point de vue’… Erica se positionne contre cela, et manifeste réellement son désir d’être traitée comme une égale, y compris à l’égard de quelques-uns de ses employés qui ont parfois tendance à la traiter comme une chose à protéger, parce qu’elle est une femme.

Autre point central : Erica et son passé, comment celui-ci impacte son présent. Jusque-là, elle ne cessait de vivre dans la peur que son ex la retrouve, malgré tout ce qu’elle a fait pour disparaître. La peur que cet homme suscite en elle est si grande qu’il l’effraie davantage qu’un individu pourtant bien plus dangereux que lui, techniquement parlant ! Mais le trauma est là, et c’est effrayant de voir l’emprise que cela peut avoir. Il est donc également question pour elle de s’extraire de cette peur, d’affronter enfin ce passé au lieu de le fuir, pour elle et pour ses proches ; de vivre, finalement, non pas dans l’ombre de ce passé qui l’effraie mais dans le présent.

En parallèle de cela, le récit dépeint un univers prometteur, entre sa Guilde de sorciers et sa politique de conduite, parfois aberrante, ses créatures et les éléments sous-entendus sur leurs modes de vie et comment ils se sont éventuellement intégrés aux humains comme les vampires psychiques et leurs casinos… et même des éléments mythologiques avec une déesse nordique ! Plusieurs points mystérieux titillent ma curiosité, en particulier la question de l’épée.

En bref, j’ai beaucoup aimé ce premier tome, que je recommande, et je suis curieuse de découvrir la suite !

Sorceraid est une série d’urban fantasy type feuilletoniste, de 10 épisodes (= tomes courts) réunis en 2 saisons. J’en ai lu la première saison, soit les 5 premiers épisodes.

 

Nora ne connaissait rien du monde magique avant d’intégrer le cabinet Sorceraid, spécialisé dans la vente de produits et solutions magiques, en particulier à ceux qui n’en ont plus. Elle a l’occasion d’apprendre qu’elle est dotée du don de régénération, c’est-à-dire qu’elle dispose d’une magie qui ne cesse de se régénérer ; et dans un monde où la magie finit par s’éteindre chez la plupart, cela crée des envieux… et elle pourrait y laisser bien plus que sa magie.

J’ai beaucoup aimé l’univers, qui est original notamment par la question de la décadence, c’est-à-dire le phénomène, chez les sorciers, qui définit la perte de leur magie après un certain temps d’utilisation (une forme de tarissement de la source, si l’on veut). Des sociétés comme Sorceraid vendent des produits et des services en particulier à ces personnes-là. A contrario, ceux disposant du don de régénération n’ont pas ce souci-là, ce qui crée une certaine jalousie envers eux (ils sont souvent surnommés des ‘riches-en-magie’, c’est assez transparent…). Le récit explore ce que cette problématique implique, en matière d’abus et de dérives, au fil de ces différents épisodes.

Les persos sont bien exploités, en particulier Nora qui ne se laisse pas marcher sur les pieds ; c’est aussi intéressant de voir qu’elle ne prend pas toujours les bonnes décisions, par méconnaissance ou autre, et comment son cheminement l’amène plusieurs fois à réviser son jugement. Pas de romance prédominante, c’est très secondaire, ce qui n’était pas forcément pour me déplaire.

Avec une fin de saison en demi-teinte, j’ai hâte de connaître la suite et je recommande cette lecture !

Dullahan est une revisite du conte de la Belle et la Bête croisée avec une légende irlandaise, celle du Dullahan. L’histoire se tient en un tome unique.

 

La légende du Dullahan hante les contrées les plus sauvages d'Irlande. On raconte que le cavalier sans tête erre dans la nuit, armé de son épée et de son fouet de vertèbres, et sème la mort sur son passage. Il ne s’agit que d’une légende… Qui prend cependant vie pour Mila lors d’une nuit, tandis qu’elle campe avec des amis dans les montagnes de Killarney. Mila est enlevée par le Dullahan et emmenée dans un château plongé dans le passé. Une seule solution s’impose à elle pour recouvrer sa liberté : mettre fin à la malédiction qui pèse sur le Dullahan en découvrant la vérité sur sa mise en place, tâche qui nécessitera qu’elle se fasse passer pour une jeune femme du début du 17e siècle, celle avec qui le Dullahan l’a confondu en l’enlevant.

La première chose qui m’a attirée vers ce livre est l’utilisation d’une légende assez peu utilisée (enfin, il me semble), celle du Dullahan. En amoureuse de mythes et légendes, cela ne pouvait que titiller ma curiosité ! Le croisement avec le conte de la Belle et la Bête m’intriguait également. Cela étant, j’avais une petite appréhension concernant l’aspect romance, n’étant pas une fan du genre.

Contrairement à ce que je craignais, la romance est bien passée. Il ne s’agit pas d’un amour au premier regard, même s’ils se plaisent rapidement. Nous sentons bien la peur (voire la haine) que l’homme lui inspire d’abord, sans qu’il y ait de véritable attraction. L’autrice prend le temps d’installer leurs sentiments, ce qui rend leur couple convaincant. Heureusement, elle n’a pas fait de Mila une simple remplaçante de la femme du 17ème siècle.

L’intrigue est bien ficelée avec des secrets qui se révèlent peu à peu et une ambiance un peu mystique, portée par une plume simple et fluide qui fonctionne. On découvre l’envers du décor à travers des fragments du passé qui a conduit à la malédiction, ainsi que certains personnages et leurs motivations. La façon dont la légende a été exploitée et mêlée au conte est intéressante. Quelques points m’ont chiffonné sur leur vraisemblance, mais ce sont des aspects très ponctuels, de l’ordre du détail à l’échelle d’un moment d’une scène, ainsi que quelques petits oublis (en particulier le plan de base de l’antagoniste qui ne semble pas avoir pris un certain point en considération avec la levée de la malédiction).

Kian m’a également semblé accepter un peu trop rapidement la véritable identité de Mila, n’exigeant pas d’explication ensuite ni même d’en discuter ; et comme l’histoire n’est pas de son point de vue, difficile d’imaginer comment il a digéré tout ça… Et j’ai trouvé la fin un peu trop ‘facile’ et arrangeante, étant donné la situation dans laquelle ils étaient.

En bref, une revisite qui m’a bien plu, malgré quelques détails, et que je recommande !

Le Maître des Esprits est une revisite de la légende de Mulan en un tome unique.


Les Dämons sont de retour. Pour contrer une éventuelle invasion, l’Empereur fait lever une armée : chaque foyer de chaque ville et village devra obligatoirement fournir un homme pour l’intégrer. Lihua, une jeune femme qui rêve de posséder sa propre épée, décide de prendre la place de son père malade, trop faible pour espérer survivre, tout en ayant conscience du risque qu’elle prend. Car une femme a l’interdiction formelle de prendre les armes…  

Je l'admets, la première chose qui m'a attirée est la couverture, que je trouve magnifique. Puis le fait que ce soit une revisite de Mulan ne pouvait que me faire sauter le pas ! L’autrice nous dépeint ici une Chine menacée par des créatures assoiffées de sang qui vivent au-delà de la Grande Muraille, les Dämons, réputés pour tout massacrer sur leur passage. Les antagonistes revêtent donc un côté classique, puisqu’ils n’incarnent qu’une volonté de destruction pure et simple, mais ce n’est pas là que porte l’intérêt de l’œuvre. Le style est agréable et immerge bien dans le décor, avec de belles descriptions, et l’utilisation de termes chinois spécifiques nous en montre certaines spécificités.

L’univers est enrichi d’éléments surnaturels avec les Jian, des épées particulières et rares qui permettent d’invoquer des esprits-animaux dont la forme dépend du tempérament de son utilisateur, appelé Maître Wujing. C’est un aspect que j’ai beaucoup aimé. D’ailleurs, j’aurais été curieuse d’en apprendre plus sur elles et notamment sur la symbolique des couleurs des lames (ce point est évoqué mais laissé en suspens), mais ce n’était pas tellement le propos.

L’action est bien présente et on reconnait bien les différentes ‘phases’ de la légende (son départ, le camp d’entraînement…), quoique le twist final m’a un peu surprise. C’était intéressant de voir comment Lihua s’efforçait de rendre sa dissimulation convaincante (changement de voix, prothèses rembourrées pour simuler une physionomie plus masculine…), même si je pense qu’elle aurait pu se passer des faux pectoraux (elle passe déjà pour un gars plutôt chétif, vu sa taille, qu’iel ait peu de muscles ne devrait choquer personne). Cela étant, j’ai parfois eu la sensation d’une certaine ‘facilité’, à certains moments, ou du moins que la protagoniste avait une sacrée chance, notamment en ce qui concerne son secret.

En revanche, j’ai été un peu frustrée par le fait que quelques points aient été laissés en suspens, sans explications, notamment pour des choses évoquées à la fin. Ceci est notamment dû à une fin que j’ai trouvé trop brusque et, de ce fait, des éléments du twist final semblent manquer de cohérence ou, du moins, m’ont laissée perplexe. De la même façon, l’attitude de certains personnages peut se justifier si on y réfléchit mais rien dans le récit, ou pas grand-chose, ne le sous-entend, donnant parfois l’impression vague d’une certaine facilité sans que cela soit, non plus, incohérent (je pense en particulier à la volteface du capitaine concernant Lihua). Cela étant, ce n’était pas omniprésent au point de gâcher ma lecture.

Pour conclure, cette revisite est globalement une réussite, malgré quelques éléments de frustration, et je la recommande donc chaudement.  

Fabuleux nectar est un roman court qui sert de spin-off à la série principale de l’auteur, Le Souffle des Dieux, que je n’ai pas encore lue.


Misha a été récemment promu alchimiste royal auprès du roi Alexander. Grâce à une de ses inventions, la guerre que le royaume livre contre les Îles de la Liberté, qui réclament leur indépendance, prend un tournant qui leur est favorable. Son quotidien est cependant bouleversé par la capture de trois rebelles, parmi lesquels figure la princesse de ces îles. Rapidement, il soupçonne un piège de leur part, en particulier lorsqu'entre en jeu un mystérieux breuvage, que le peuple des îles aurait trouvé dans les fonds marins. Dès lors, il s’efforce de comprendre (et de déjouer) leurs ruses.

La couverture peut donner l’impression d’un livre jeunesse mais ce n’est pas le cas, l’histoire est plus profonde qu’elle peut en avoir l’air. A travers un récit empreint de magie, l’auteur nous livre ici une intrigue politique avec ses manigances et ses enjeux politiques et économiques, une sorte de ‘bras de fer’, si l’on peut dire, en particulier entre la princesse Séléna, qui aspire à la liberté pour son peuple, et Alexander, qui veut réaffirmer son autorité et qui espère en tirer profit économiquement, en particulier à travers Misha. Les personnages sont bien travaillés, en particulier les principaux, et il est intéressant de les voir se confronter, chacun avec ses forces et ses atouts.

En définitive, il n’y a pas d’action à proprement parlé ou très peu, mais le tout est si bien ficelé que je ne me suis pas du tout ennuyée à la lecture. Un point que j’ai apprécié particulièrement : l’univers, qui allie magie, alchimie et mythes. Par ce que le récit laisse entrevoir, on le devine riche et complexe, plus que prometteur, même si certains points sont traités assez légèrement. Je suppose qu’il est davantage développé dans la série principale et, pour ma part, ce spin-off m’a donné envie de la découvrir. Que ce soit la magie utilisée, aux bases originales, les génies, les nations évoquées... Ensuite, les descriptions sont réussies et nous offrent de très beaux paysages, grâce à une plume très belle et efficace, en même temps très visuelle et poétique.

En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce roman et je suis curieuse de découvrir la série principale !

Le dernier oracle est le premier tome d’une trilogie d’urban fantasy mêlant des créatures de différents mythes dans une intrigue prenant place en Ecosse.


Bree est une Selkie travaillant pour la branche écossaise de la Brigade de Protection des Créatures Magiques (BPCM). Elle se consacre depuis un moment à la découverte et au démantèlement d’un trafic de créatures magiques à Edimbourg. Après un échec cuisant au cours d’une mission, elle est écartée de sa propre enquête et se voit confier la protection d’un humain fraichement débarqué des Etats-Unis, Jace, qui ne connait rien du monde magique mais qui vient de réchapper de peu à une tentative d’enlèvement par des mercenaires Elfes Noirs. Malgré cela, elle est déterminée à poursuivre son enquête, persuadée d’avoir une piste qui pourrait changer la donne…

Comme nous pouvons le suspecter avec le synopsis, les créatures magiques ont la part belle dans cette histoire et comme j’adore cela, je ne pouvais qu’en être heureuse ! Ici, elles existent tout autour de nous mais comme souvent en urban fantasy, le commun des mortels l’ignore et elles font tout pour que cela continue, en particulier grâce à la BPCM. Pour cela, le récit nous offre un beau cadre qu’est l’Ecosse du XXème siècle, avec Edimbourg et des territoires plus sauvages, servi par une belle plume, agréable et fluide, qui plante bien le décor. L’univers emprunte les créatures de différents mythes, en particulier écossais/britannique (logique), dont certaines assez peu connues et que j’ai bien aimé découvrir. Par ailleurs, chaque chapitre est précédé d’une présentation courte d’une créature magique, qui intervient souvent dans le chapitre en question, offrant quelques éléments supplémentaires pour appréhender cet univers.

Le style nous immerge rapidement dans une histoire aux allures d’enquête, où il est question d’un trafic de créatures magiques qui va vite prendre des dimensions bien plus importantes qu’escomptées... Ce que va découvrir Bree tout en s’efforçant d’assurer la protection de Jace, ce qui ne va pas être de tout repos non plus. Et l’antagoniste principal pourrait même avoir un lien avec le passé de Bree ! L’intrigue est bien ficelée, tout semble interconnecté même si, après la lecture du tome 1, pas mal de mystères demeurent et donnent envie de lire la suite.

Les personnages sont bien construits, avec une psychologie solide. La protagoniste principale, Bree, est une Selkie solitaire et défiante, agoraphobe, anti-technologie, avec un passif assez conséquent, à la suite de la perte de sa peau de manière mystérieuse et dont elle ne s’est pas remise. Elle éprouve une réelle difficulté à établir des relations avec les autres et, la plupart du temps, elle n’essaie même pas, ce qui la rend peu sympathique pour la plupart de ses collègues. J’ai bien aimé ce personnage complexe et nuancé, ainsi que sa relation avec Jace, en particulier, et ce qu’elle lui apporte, puisqu’elle lui permet de sortir peu à peu de sa réserve.

Pour résumer, j’ai beaucoup aimé cette lecture et j’ai hâte de découvrir ce que nous réserve le tome 2 !

La forêt fantastique est le premier tome d'une trilogie de fantasy parodique basée sur la quête du Graal menée par Galaad.


Pour sauver son royaume de l’invasion des peuples germains, Arthur compte sur ses chevaliers pour ramener le Graal, dont les pouvoirs pourraient leur assurer la victoire. Cependant, seul un être pur serait en mesure de le trouver, ainsi ses espoirs reposent essentiellement sur Galaad. Galaad se lance donc, comme tant d’autres, sur les traces de Joseph d’Arimathie. Sur son chemin, il croise une très belle fée dont il repousse les avances. Vexée, celle-ci lui lance un enchantement, le rendant désirable pour toute femme, histoire de lui compliquer la tâche avec de multiples tentations qui jalonneront son chemin.

On a donc ici un roman de ‘chevalerie’ plutôt délirant qui se centre sur la quête de Galaad, et surtout sur les ennuis divers qu’il va rencontrer – dont une bonne part sous la forme de jolies femmes, en particulier une princesse qui veut l’épouser. L’univers contient de très nombreuses références (parfois anachroniques) à d’autres mythes, religions, et même contes de fées et chansons populaires, ce qui donne un sacré mélange rocambolesque et fantaisiste plutôt intéressant. Peu de personnages récurrents appartiennent à la légende arthurienne, en définitive. Certains jeux de mots m’ont bien plu.

Les personnages présentés ici ne correspondent pas vraiment, voire pas du tout, à la version officielle. C’est en particulier le cas de Galaad, qui se veut pur mais se révèle plus que désireux de mettre fin à sa chasteté, et il se trouve qu’il n’est pas si désintéressé de manière générale. Je n’ai accroché à aucun d’entre eux, pas plus qu’aux relations qu’ils entretiennent. Je pense en particulier la ‘romance’ qui s’établit entre la princesse et lui, que j’ai trouvé trop mièvre et, de manière générale, les histoires de séduction et cie avaient trop d’importance à mon goût. Si cela allait au début, la répétition est vite devenue redondante.

Par conséquent, en matière d’intrigue, c’est plutôt ‘pauvre’ puisque l’essentiel repose justement sur ces histoires. Les rebondissements, si l’on peut dire, se résolvent assez vite, un peu trop simplement, d’ailleurs, et le suspense était rarement au rendez-vous (les titres des chapitres spoilaient pas mal, il faut dire). Si certaines situations se sont révélées cocasses, j’ai été peu amusée malgré tout.

En conclusion, il s’agit d’une parodie qui peut plaire mais qui n’a pas fonctionné sur moi. Je n’ai donc aucune curiosité à lire la suite.

Les Enfants de la Déesse est un roman de fantasy qui se présente sous la forme d’un intégrale de 4 livres. Je l’ai acheté en prévente auprès de l’autrice mais il sera disponible à la vente en août. 


Des années avant le récit, les Hommes ont mené de grandes purges à l’encontre des Lycanthus, une espèce habitant la Forêt et révérant la Déesse, et ont réduit les survivants en esclavage. Kaliska est de ceux-là, cependant elle a eu la chance d’être achetée par un maître bon, Leif, qui ne souhaite que son émancipation. Cependant, les projets de ce dernier tournent court à sa mort et, pire encore, Kaliska se retrouve accusée de son meurtre. Elle se voit obligée de fuir pour éviter d’être mise à mort, la conduisant vers un chemin plus qu’incertain…


L’univers est complexe et bien construit, enrichi par les morceaux de texte précédant chaque chapitre qui font découvrir des aspects difficilement voire non traitables dans le récit. Les différents personnages et leurs points de vue permettent d’appréhender différentes façons de considérer la situation et leurs évolutions éventuelles : ainsi, certains humains sont contre l’esclavage des Lycanthus voire agissent, illégalement, pour tenter d’améliorer leur sort, à leur échelle ; à l’inverse, les Lycanthus se révèlent plus ou moins radicaux dans leurs choix, que ce soit pour survivre ou par désir d’émancipation pour l’ensemble des leurs. Rien n’est tout noir ou tout blanc, ni figé comme le montre l’évolution de certains personnages, en particulier celle d’Ariel, à la suite des événements du récit. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé ce personnage (ce qui n’était pas gagné au début) ainsi que Kaliska, intéressants à suivre. Tous étaient riches, crédibles dans leurs motivations et leurs attitudes, leurs interactions aussi. 


Sinon, la plume de l’autrice est belle et efficace. Elle nous transporte rapidement dans le récit, qui ne tarde pas à entrer dans le vif du sujet. Beaucoup de rebondissements, le récit ne prend pas de pause, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. 


En somme, j’ai beaucoup aimé cette lecture, que je recommande chaudement !

Un espion aux Enfers est une parodie fantastique qui prend pour cadre le Paradis et les Enfers.

 

Comme la situation sur Terre s’aggrave, entre guerres, misère et autres qui laissent de nombreux humains en plein désespoir, de plus en plus de fidèles se détournent de Dieu. En plus de cela, très peu d’âmes remontent des Enfers, situation inédite qui en vient à l’inquiéter, tant qu’il craint une potentielle victoire de son ennemi juré, Satan ! Il envoie donc un ange peu conventionnel, Clint, en Enfer, dans le but d’espionner Satan et de saboter ses plans. Cependant, ni l’Enfer ni Satan ne ressemblent en rien à l’image que l’on s’en fait, et la mission que lui confie bientôt Satan sur Terre l’oblige à jouer un double-jeu dangereux…

Le récit revisite de manière satirique le Paradis, l’Enfer et notre société : le premier avec sa surface reluisante et ses trafics sous le tiroir (Clint est une bonne illustration) ; le second avec son cadre presque idyllique, proche de ce que l’on trouve sur Terre, son ambiance festive, sa population hyperconnectée (trop ?)... L’équivalent infernal d’Instagram joue, d’ailleurs, un rôle important dans l’histoire et dans les virages qu’elle prend. Un vrai parallèle est fait entre les deux premières entités et notre société, jusqu’à Dieu et Satan eux-mêmes, qui ont un côté très humanisé (en particulier le premier). Paradis et Enfer diffèrent ici quelque peu des croyances chrétiennes, même si on comprend vraiment à quel point avec les révélations finales. C’est plutôt bien construit dans l’ensemble, même si quelques points en particulier m’ont laissée un peu perplexe ou sceptique. Et on ne saura jamais le vrai nom de Bibiche, ni d’où elle sort…

A la lecture du résumé, je m’attendais à ce que les événements prennent une certaine tournure. Cela n’a pas été le cas et, pour le coup, ça m’a créé un peu de surprise. Le style plutôt simple, les chapitres très courts et l’alternance des points de vue nous immergent rapidement dans cette histoire plutôt courte, mais dense. Une fois lancée, tout s’enchaine assez vite et sans réel temps mort, ou assez peu ; il n’y a pas de quoi s’ennuyer même si, concernant certains passages, je me suis questionnée sur le sens que l’auteur souhaitait faire prendre au récit (en particulier les premiers avec Solange, qui semblaient un peu hors de propos). En revanche, la conclusion a été un peu trop rapide à mon goût et ne m’a pas complètement convaincue ; les derniers événements, vite expédiés, ont pris des allures de résumé, et quelques points ont été posés comme un cheveu sur la soupe.

Pour le côté humoristique, malheureusement, j’y ai été peu sensible. Pourtant, il y avait foule de clins d’œil et autres situations cocasses ! Cependant, au mieux, cela m’a prêté à sourire, j’ai peut-être ri à deux ou trois occasions, mais c’est tout. Peut-être est-ce le style lui-même qui n’a pas aidé… Enfin, cela dépend de l’appréciation de chacun.

En bref, j’ai bien apprécié cette lecture même si la séance ‘rires’ n’a pas été au rendez-vous !

Le Carnaval du démon est le premier tome d’une trilogie d’urban fantasy qui mêle cultures cajun, créole et anglo-saxonne dans une ambiance mystérieuse.


Prudence partage sa vie entre ses études et son boulot pour les payer, qui consister à jouer les guides touristiques au cœur de son bayou natal qu’elle connait comme sa poche. Cependant, son quotidien vole en éclats lorsque son université, pourtant modeste, se trouve au cœur d’une série de morts suspectes. Elle-même a failli en être lorsque sa meilleure amie se suicide sous ses yeux et qu’elle tente de la sauver ; il s’avère rapidement qu’elle doit sa survie à une entité qui a des projets pour elle, même si cela implique son sacrifice…

J’admets avoir d’abord été attirée par la couverture, que je trouve vraiment sympa, l’ambiance y est bien rendue. Puis par le spitch, avec les morts suspectes et le cadre de la Louisine avec ses croyances locales. L’histoire remplit ses promesses, même s’il n’y a pas eu tant de morts que cela au début, ce qui m’avait laissée un peu perplexe sur le coup ; cela dit, ça s’enjaille au fil du récit.

Le rythme était parfois un peu rapide au début. Cela étant, j’ai rapidement été emportée par l’histoire, qui ne tarde pas à se mettre en place, même s’il faut un peu de temps avant d’en comprendre réellement les enjeux. L’ambiance mystérieuse, parfois mystique, du bayou et de ses environs était bien rendu, on s’y voyait facilement. L’héroïne elle-même ne savait pas où elle en était, si elle était folle, ou s’il y avait vraiment quelque chose… C’est intéressant de suivre son cheminement au fil des événements qui modifient son univers et qui l’amènent à reconsidérer pas mal de choses. Cela a d’ailleurs des impacts sur elle-même, mais aussi autour d’elle, en particulier ses amis ; si elle fait de nouvelles connaissances sur qui elle peut compter, d’autres finissent par vaciller voire s’étioler. Côté romance, c’est balbutiant, ce n’est clairement pas majoritaire ni trop important, plutôt crédible, ce que j’ai apprécié.

En bref, un premier tome prometteur, plutôt court et qui se lit très vite, avec une histoire plutôt originale qui mélange mystères, conflit entre deux forces surnaturelles et croyances locales du bayou. J’ai beaucoup aimé !

Le crépuscule des dieux est une trilogie fantastique qui met en scène le Ragnarok, la fin du monde dans la mythologie nordique. J’en ai lu le tome 1.



Lif est une jeune fille normale de prime abord, même si sa ‘bizarrerie’ lui vaut d’être relativement seule. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa naissance cache un secret qui va susciter les convoitises de plusieurs individus, en particulier du dieu Loki, qui voit en elle la clé de sa survie. Elle va se retrouver malgré elle mêlée à des événements qui la dépassent et en particulier au Ragnarok…

Le fond mythologique était plutôt prometteur, et c’est l’aspect ce que j’ai le plus apprécié ici, même si l’autrice a pris quelques libertés sur le mythe d’origine (Jörd est l’épouse d’Odin, par exemple). Loki est le Dieu du Mal, je l’aurais préféré plus nuancé mais je conçois que cela dépend de la façon dont on le perçoit.

Cependant, je trouve à ce livre beaucoup de ‘maladresses’, si l’on peut dire, qui font parfois penser à du jeunesse. Le style est plutôt simple et parfois un peu inégal, avec pas mal de coquilles qui trainent. La caractérisation des personnages est très variable, Loki était l’un des mieux caractérisés, à mon sens ; certains ont parfois un comportement incohérent, d’autres ne sont pas assez creusés ou ont une personnalité assez caricaturale. Je n’ai pas du tout aimé ce que l’autrice a fait de Sigyn, une sorte de cruche hyper jalouse ; on aurait pu avoir quelque chose d’intéressant si la psychologie du personnage avait été davantage creusée (le fait qu’elle continue d’aimer Loki alors qu’il la maltraite et qu’elle en vient à penser que le problème vient d’elle…) mais la question est à peine évoquée, du coup certaines de ses attitudes ne sont pas forcément cohérentes (quand elle décide de livrer Lif à Loki en particulier ; et sa jalousie maladive, partie comme ça, envolée ?). On sent également le jugement de l’autrice vis-à-vis de certains personnages, personnellement c’est un procédé qui me gêne ; d’autant que ces remarques sont assez réductrices / concernent des personnages assez caricaturaux en soi.

Ensuite, toutes les dynamiques autour de Lif, le personnage principal. Environ le tiers à la moitié des individus mâles nommés dans le récit veulent la sauter / la désirent ardemment (parce qu’elle est évidemment magnifique, pour ne rien gâcher) ; cela dit, un seul semble être réellement amoureux d’elle (même si on ne sait pas d’où ça sort, j’en suis restée assez perplexe). Ainsi, une fois l’histoire lancée, Lif passe l’essentiel du récit à se faire enlever et à s’enfuir. L’enjeu est visiblement de savoir de qui elle va tomber amoureuse, ce qui a son importance pour l’heureux élu en question puisqu’il aurait la chance de survivre au Ragnarok à ses côtés. Sauf que, pour ma part, ce n’est pas ce que je désirais lire en me lançant dans cette lecture, et le fait d'avoir beaucoup de personnages en carton n'aide pas.

Je ressors donc plus que mitigée par cette lecture. Je ne suis pas sûre de lire la suite : autant l’aspect mythologique m’intéresse, autant je crains pour le reste et notamment le côté harem autour de Lif.
La Dernière Anastasia est une romance fantastique mêlée aux légendes russes, en particulier celle de la Baba Yaga.



2018, Russie. Une jeune femme, Anna, vit au plus profond d’une forêt connue pour être le territoire de la célèbre Baba Yaga. Elle échappe de peu à la mort après le massacre de sa famille grâce à la fameuse sorcière. Cependant, son aide n’est jamais gratuite… Il lui faudra percer le secret macabre de sa famille, à cause duquel elle est poursuivie mais dont elle ne sait rien. Pour cela, la sorcière la met sur la route d’un certain Jervis, un espion anglais aux multiples talents.

Avant toute chose : avec le titre, l’on pourrait croire que l’histoire concerne les Romanov eux-mêmes. Oui et non. Pas exactement. La question des Romanov n’intervient que dans la deuxième moitié du récit et peut-être pas de la façon dont on s’y attendrait. Ne lisez donc pas ce texte en pensant lire quelque chose sur cette famille en particulier au risque d’être déçu, même s’il existe un lien important (difficile de dire lequel sans spoiler).

Le folklore russe est présent essentiellement au travers de la Baba Yaga, très importante dans le récit, mais le reste est très limité, il n’y a pas florilège de créatures issues des contes russes. J’ai bien aimé l’intrigue elle-même qui prend des allures de chasse au trésor, ses rebondissements, comment l’on en apprend peu à peu les tenants et les aboutissants, comment l’autrice a réussi à relier ceci au massacre des Romanov et le rôle que joue la Baba Yaga dans tout cela. J’ai plutôt apprécié la relation qui se tisse entre Anna et la Baba Yaga, qui prenait parfois une dimension presque humaine, et ce qu’elle a impliqué dans le dénouement de l’histoire.

Cependant, la romance était bien trop présente à mon goût, trop clichée, surtout avec le couple principal : le fait qu’ils tombent amoureux dès le premier instant, qu’ils ne peuvent rapidement plus se passer de la présence de l’autre… avec tous les passages que cela implique et qui alourdissent régulièrement le texte. Je l'ai trouvée mal traitée et les personnages, en conséquence, étaient souvent, au mieux, gonflants, je n'ai pas réussi à m'attacher réellement à eux. C’est, pour moi, le gros point noir de ce récit, sachant toutefois que je ne suis pas une adepte de ce genre.

Le style souffre ponctuellement de quelques maladresses, et quelques coquilles sont disséminées ici et là, ce qui est un peu dommage.

En conclusion, une histoire qui m'a laissée mitigée par une romance bien trop présente et mal traitée à mon goût. Il faut vraiment aimer la romance et ces tropes-là pour réellement apprécier la lecture, je pense.
Dark Cupidon est une novella que j’ai achetée en ebook il y a quelques mois, d’une autrice que j’ai connu via l’Allée des Conteurs / LeConteur. Je crois qu'il n'est plus en vente à présent.



Cupidon, l’éternel distributeur d’Amour que nous connaissons bien, aimerait lui aussi avoir l’occasion de ressentir ce sentiment. Cependant, l’Archange Gabrielle ne cesse de lui refuser ce droit, sous prétexte de l’Interdit – pas de sexe, pas d’amour. Le jour où il découvre que cette dernière fornique en cachette avec Uriel, son ami et compagnie de solitude (le traitre !), la pilule ne passe pas. L’heure de la vengeance a sonné !

Le style est plutôt simple, dynamique et efficace. J’ai beaucoup aimé l’histoire qui nous est racontée, même si elle ne m’a pas fait tant rire que cela. Certains passages se sont révélés plus sérieux qu’attendus et je ne m’attendais pas à tant d’allusions sexuelles non plus ! Ni à tous ces secrets que Cupidon ignore et qu’il finit par découvrir au fil du récit.

L’autrice développe ici sa propre version du Paradis et des Enfers avec leur organisation, l’inclusion d’une technologie similaire à la nôtre (les A- et E-phones, respectivement chez les Anges et les Enfers, par exemple), ainsi qu’une terminologie et des expressions qui leur sont propres. J’ai bien aimé découvrir l’univers qui nous est dépeint ici, et comment la description des deux mondes n’est finalement pas tant à l’avantage du Paradis, quand l’on y regarde bien (pour les immortels, pas les âmes humaines, aspect qui n’est pas traité ici). Quelques points m’ont cependant laissé un peu perplexe, notamment la question de ‘compatibilité’ entre certains anges et démons, d’autant que cette notion n’est pas tellement expliquée ; du coup, j’ai eu un peu de mal avec la relation entre Mormo et Cupidon, surtout au début, peu après leur rencontre.

Cette histoire plutôt déjantée est également l’occasion pour l’autrice d’évoquer des thématiques sérieuses, comme la question de la moralité, de la dualité en chacun de nous, ou celle de l’épanouissement personnel au travers de Cupidon, frustré et lésé par une administration rigide et, finalement, hypocrite. Le besoin d’être soi et d’être accepté comme tel. Cupidon cesse ainsi d’être ce qu’on lui impose et s’affranchit de ces règles pour devenir… ce qu’il devient.

En somme, une lecture qui ne correspond pas tellement à l’image que je m’en étais faite mais que j'ai bien aimé et qui m’a fait sourire à plusieurs occasions.
En plus des challenges précédemment entamés, je participe à un challenge consacré aux œuvres indépendantes, organisé par LizD sur les réseaux sociaux (Twitter et Instagram) et sur Discord. Le principe ? Lire au moins une œuvre autoéditée par mois ou, par défaut, une œuvre éditée par une petite maison d’édition. Comme je lis déjà pas mal d’œuvres de petites ME, je me concentrerai uniquement sur les autoédités ; ma PAL les concernant ne cesse de s’allonger et je n’en ai encore lu que très peu, j’espère donc que cela me poussera à m’y mettre !

Chaque mois, un thème est proposé en complément mais reste purement facultatif et est libre d'interprétation. Je ne sais pas si je participerai à tous (cela dépendra de la correspondance avec ma PAL) mais je vais essayer d’en remplir quelques-uns ! En voici d'ailleurs la liste :



Pour ce challenge, je n’ai pas de PAL fixée, ce sera au gré de mes envies.

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