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Fantasy dans un monde type steampunk, à la cartographie similaire au nôtre avec des noms pour la plupart différents, sauf exceptions (Londres). Ici, tous sont dominés par l’Empire lalien (équivalent de l’Angleterre) et les fées grâce à leur monopole sur le valhaid, énergie magique qui assure le fonctionnement des machines créées à l’issue de la Révolution Industrielle. Geisha en Héliotique, Hime rencontre Leslie Hunter, ingénieur de cet empire. Désireux d’échapper au destin que leurs sociétés ont tracé pour eux, ils décident de s’unir dans un mariage d’amitié. Mais à peine Hime a-t-elle le temps de s’adapter à sa nouvelle vie que Leslie disparaît mystérieusement, et elle est seule à mener l’enquête.
Les thématiques sociétales sont prépondérantes dans le récit : colonialisme avec domination de l’Empire lalien et des fées qui est remis en cause avec le ressentiment qui s’ensuit, discrimination, racisme, inégalités entre hommes et femmes qui transparaît clairement au travers de certains personnages principaux (par exemple Debra, qui a dû lutter pour obtenir son poste et a subi du harcèlement scolaire du fait d’être une femme dans un milieu d’hommes). Et pas uniquement de manière contextuelle : elles sont au centre du récit et son moteur, relatant divers bouleversements qui se produisent dans l’échiquier mondial tandis que divers pays veulent se libérer du joug de l’Empire lalien (voire prendre sa place de dominant). Les enjeux liés à l’enlèvement de Leslie n’occupent que la première partie du récit. Pas de gros fil conducteur ‘unique’ même si tout se suit de manière chronologique, mais plutôt divers évènements imbriqués qui affectent les personnages principaux et les obligent à évoluer avec ces mutations en cours, à revoir leurs existences sous un autre angle.
Quelques représentations LGBTQIA+, avec une Debra clairement désignée comme bisexuelle, une romance lesbienne dans la dernière partie du récit, ainsi que deux personnages asexuelles et demiromantiques même si, pour ces derniers, ce n’est pas indiqué clairement dans le récit mais en amont. J'ai trouvé cela un peu dommage, leurs ressentis à ce sujet, même juste mentionnés rapidement, auraient pu mieux faire comprendre ces orientations qu'une simple définition en début de roman. Pas qu'elle soit inutile mais sans elle, je ne me serais pas rendue compte de leurs orientations.
J’ai eu un peu de mal avec le style ; certains passages manquaient de dialogues et faisaient plus ‘résumé’. J’ai également eu du mal à m’attacher aux personnages et à me sentir parfois concernée par ce qui leur arrive. Par ailleurs, certains points du récit ne m’ont pas convaincue, en particulier la résolution de fin avec la question des hortensias, ainsi que le ‘Vide’ des Delasach qui sort d’on ne sait pas (il n’est même pas indiqué s’il s’agit d’une malédiction ou autre chose). Petit point plus anecdotique, quelques coquilles, notamment un problème avec les accents circonflexes souvent absents.
En bref, une lecture intéressante par l’univers et les thèmes abordés mais qui, du fait des nombreux points qui m’ont chiffonnée, m’a laissée plutôt mitigée.